Quand l’IA rencontre les soins de santé. Des robots pour l’autisme.

Sommaire

 

 

 

 

L’autisme est un trouble neurocomportemental complexe. Il fait en fait partie du trouble du spectre autistique, qui se caractérise par des problèmes fondamentaux tels que des difficultés d’interaction sociale, des problèmes de communication et une tendance à adopter des comportements restreints et répétitifs. Le spectre tourne autour de ces questions centrales avec une gravité variable selon la manifestation des symptômes et peut également être accompagné d’autres signes et symptômes neurologiques et systémiques.

 

Distinctions comportementales chez les enfants autistes

 

Dans les étapes normales du développement, les nourrissons sont sociaux par nature mais en revanche, ceux de l’autisme commencent à développer des symptômes tels que l’absence de réponse à leur nom vers l’âge de 8-10 mois. Ils montrent également une diminution de l’intérêt pour les gens, ont un babillage retardé, des difficultés à jouer à des jeux sociaux, des comportements agressifs, un retard de langage et l’utilisation de l’apprentissage des gestes dans la communication et des mouvements répétitifs comme le battement des mains, le balancement, les sauts, etc.

 

Le diagnostic

 

La plupart du temps, les patients sont diagnostiqués avant l’âge de deux ans et ces années sont également cruciales pour l’intervention thérapeutique. De plus, dès que l’intervention est commencée dans les années de développement plus efficace elle est. Elle implique une approche multidisciplinaire et se poursuit tout au long de l’enfance. Elle est abordée sous la forme de trois objectifs qui définissent le succès de l’intervention. Les objectifs à atteindre sont les objectifs de communication, les objectifs sociaux et les objectifs comportementaux. Dans les objectifs de communication, les compétences de communication et l’interaction avec les pairs, la communication non verbale telle que la gestuelle et l’interprétation des expressions faciales sont impliquées. Les objectifs sociaux portent principalement sur les objectifs d’amitié, les conversations et l’empathie dans les interactions. Tandis que dans les objectifs comportementaux le contrôle des mouvements répétitifs sont traités.

 

Thérapies auxquelles recourir

 

Tous les objectifs mentionnés ci-dessus sont traités par un certain nombre de thérapies. Aucune thérapie ne fonctionne pour tous les enfants. Ce qui fonctionne pour un enfant peut ne pas fonctionner pour d’autres. Les thérapies qui sont utilisées comprennent l’orthophonie, la thérapie comportementale verbale, la thérapie de réponse comportementale appliquée, le traitement de réponse pivotale, l’intervention de développement relationnel, l’ergothérapie, la thérapie physique, le développement des compétences sociales, la thérapie d’intégration auditive et d’autres interventions médicales. Malgré toutes ces interventions et les meilleurs efforts des éducateurs, des thérapeutes et du personnel paramédical, les données factuelles nous indiquent que les enfants autistes ne vivent toujours pas la même vie que leurs pairs non handicapés. 

 

Des robots pour les enfants autistes

 

Les éducateurs et les chercheurs introduisent maintenant l’utilisation de la technologie sous la forme de Robots pour cette intervention robuste. Ils ont déjà obtenu de bons résultats après cette interaction robotique avec les enfants autistes et ils ont grand espoir que cela aille miles dans l’avenir du traitement des troubles du spectre autistique. L’interaction robotique avec les patients autistes a été réalisée sous différentes formes et a été testée dans des écoles avec des résultats fructueux. Certaines classes ont utilisé des robots abeilles, d’autres des sphères, mais il existe aussi des robots humanoïdes qui sont de plus en plus utilisés. Une autre préoccupation concernant les robots sociaux est qu’ils sont toujours dépendants des thérapeutes, car ils sont contrôlés à distance et nécessitent beaucoup de temps et d’énergie. Par conséquent, le projet Development of Robot-Enhanced therapy vise à concevoir des robots capables de fonctionner de manière autonome et d’aider le thérapeute à améliorer les compétences d’interaction sociale de l’enfant, telles que la prise de tour, l’imitation et l’attention conjointe. Le projet DREAM vise à développer un robot autonome qui minimise l’intervention du thérapeute afin qu’il puisse se concentrer davantage sur l’enfant et améliorer les résultats de la thérapie. La tâche principale du groupe de recherche de l’Université de Portsmouth est de capturer et d’analyser les données sensorielles des enfants – gestes de mouvement, regard, expressions faciales, son et voix et de faire en sorte que le robot comprenne ce que l’enfant fait pour qu’ils puissent ensuite avoir une meilleure interaction.

 

Ces robots vont-ils vraiment aider ?

 

Les avantages qui ont été observés par l’interaction robotique avec les enfants autistes sont exceptionnels. Cette interaction individuelle a permis à l’enfant autiste de passer du stade de repli sur soi et d’isolement à celui de rire, danser et chanter à l’école. Elle a également aidé l’enfant à établir un contact visuel et à entretenir des interactions sociales plus complexes. En outre, l’enfant a tiré de grands avantages du maintien de la maîtrise de soi et de l’autorégulation en cas de frustration ou de détresse. Les robots humanoïdes dotés d’expressions faciales apprennent à l’enfant autiste à reconnaître les indices faciaux importants et, évidemment, ces robots ne se fatiguent jamais et ne perdent jamais patience. De plus, ces robots sont amusants et hors du commun. En outre, ces robots ont également contribué au développement émotionnel de l’enfant, car ils sont conçus pour rester concentrés sur les instructions sans distraction majeure ni agitation. Ils ont renforcé le sentiment de contrôle et d’autonomie et ont rendu l’enfant autiste plus social et lui ont permis de partager des expériences avec les autres en reproduisant les actions des robots. Grâce à ces robots, il y a eu plus d’heures de cours consacrées à l’apprentissage. Par conséquent, on peut clairement déduire que ces interactions robotiques peuvent contribuer à améliorer la qualité de vie de ces enfants autistes. En outre, les robots sont cohérents et prévisibles. Le besoin de l’heure est d’utiliser la collaboration des scientifiques et des ingénieurs pour rendre ces robots plus accessibles et abordables c’est-à-dire l’utilisation de la technologie au service de l’humanité.

 

Que réserve l’avenir ?

 

L’utilisation de l’intelligence artificielle sous la forme de ces robots pour le diagnostic des troubles du spectre autistique est également en cours de proposition. Une autre chose à envisager est l’utilisation de petits robots personnels à domicile pour le traitement de ces patients. L’objectif de cette réflexion est d’associer ces robots à l’enfant autiste sur le long terme. Cela peut mieux faciliter l’enfant à la maison, à l’école ou n’importe où développer ses compétences d’apprentissage, de socialisation, de créativité et de jeu.

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